Brasil acima de tudo, Deus acima de todos.

Brasil Uber alles. Vox populi vox dei. Les Brésiliens ont voté. Le Brésil par-dessus tout, Dieu par-dessus tous. Dans un pays qui se revendique toujours comme « abençoado por Deus et bonito por natureza » , béni par Dieu et beau par nature, il n’y a rien qui puisse choquer. Dans sa première allocution après la victoire la première action de Jair Messias Bolsonaro, né le 21 mars 1955 à Glicerio, dans l’état de São Paulo, ce descendant d’immigrés italiens et allemands élu sous l’affichage PSL, est de remercier Dieu. « Feliz é a nação cujo Deus é o Senhor. » Heureuse soit la nation dont Dieu est le Seigneur. « Deus é brasileiro » , Dieu est brésilien. Comment trouver à y redire. Moi je suis bête et discipliné quoique incroyant. La famille d’abord, dit un supporter de Jair Bolsonaro, président, Messie nouvellement élu du Brasil. Une sorte de petit caporal comme Napoléon Bonaparte. Tiens cela me rappelle la présidence jupiterienne de Macron, ses bras en croix, sa voix extatique. Tiens, il y a aussi du Trump dans cette passion pour les armes à feu. Moi je ne m’attache qu’au slogan. Pourtant je regarde Brasil et Deus et cela fait bizarrement « breus » dans ma tête. Les ténèbres, l’obscurité, les Brésiliens ont porté les ténèbres au pouvoir. Les ténèbres le saviez-vous portent les couleurs vert et jaune. La victoire tient parfois à peu de choses. Dans Bolsonaro il y a toutes les lettres de Brasil sauf le I. Dans Fernando Haddad il n’ y avait que le A. Et Haddad rime avec Maldade, méchanceté. Même si Bolsonaro est devenu mito, un Messie mythique, un bolsomito. Après 13 ans de pouvoir le PT rend les armes et entre en résistance passive. Comme d’habitude des unions contre nature auront lieu dans les ténèbres. Les opposants du Coiso d’aujourd’hui deviendront alliés de demain de la situation. Les journalistes frondeurs et impertinents se mueront en cireurs de godasses. La corruption ne fera que changer de visage. Dieu l’aura permis. Karcher, Lavajet. NOUVEAU MONDE, ah le discours politique. La sixième économie mondiale a voté. Le vote y est obligatoire entre 18 et 70 ans. A partir de 16 ans et après 70 ans, il est facultatif. Résultat : votes blancs, votes nuls totalisent 10 pour cent, soit près de onze millions de voix. Quant aux abstentionnistes ils représentent plus de 31 millions de votants soit 21 pour cent du corps électoral dans un pays où, rappelons-le encore une fois, le vote est obligatoire. Je ne doute pas que les intellectuels et autres opportunistes de garde qui avaient choisi de marquer leur distance avec Bolsonaro en votant et en photographiant leur bulletin de vote avec un livre sauront habilement retourner leur veste, toujours du bon côté.

Il aurait été naturel que ce livre soit la Bible puisque les trois quarts si ce n’est plus se revendiquent du christianisme. Moi j’ai vu pèle mêle parmi les relations Facebookiennes au Brésil invoquer le fascisme, l’extrême droite, les évangélistes, la dictature. Certains ont menacé de s’expatrier à Cuba ou au Venezuela en cas de victoire du Mito. Que assim seja. Ainsi soit-il ! Le chiffre magique du jour, le 17. Le chiffre maudit le 13. La différence entre le 17 et le 13 c’est plus de dix millions de votes. Messie, soixante trois ans, marié depuis cinq ans à Michelle Reinaldo, trente huitième président du Brésil, le huitième depuis la redemocratisation de 1986, a pris un coup de couteau dans le ventre mais Dieu dans sa grande miséricorde l’a épargné . Espérons seulement en bon évangéliste que Dieu mette le Brésil au chapitre un de ses attentions. S’il ne veut pas suivre le chemin du Venezuela et du Honduras.

Cowboy aux frontières de l’extrême Far West Indies liquide

Quand je pense à l’extrême je plonge mes yeux dans l’extrême horizon de mes propres extrémités inférieures comme supérieures et j’essaie de matérialiser par des bouées les champs sémantiques des extrêmes. L’orient extrême, l’occident extrême, l’extrême couchant alias extrême ponant et l’extrême levant.

Me voici donc bien installé sur l’estran, cowboy anachronique en selle sur une vague appelée Jolly Jumper, la moitié de mes extrémités enfoncée sous mon poids dans le sable, entouré de trous de crabes et de pélicans plongeurs qui me devisagent au loin sur cette Grande Anse du Far West Indies. Je ne vois guère que leurs traces fugitives pattes et becs qui ricanent dans le sable mouillé . Je suis aux frontières de l’ extrême. Les extrêmes sont à la mode. LES EXTRÊMES SONT TENDANCE. Le mot extrême qui s’utilisait jadis en antéposition dans ses constructions lexicales comme dans les formulations comme l’Extrême-Orient, extrême-droite, extrême-gauche, extrême-onction, s’utilise désormais en postposition comme pour en adoucir les traits, nous la retirer de l’horizon lointain, du Far West pour la rendre plus visible dans le centre extrême ou l’extrême insoumission que d’aucuns appellent de leurs vœux comme dernière extrémité pour sauver les démocraties de l’extrême- onction programmée.

Mais revenons aux sens premiers d’extrême. A travers deux proverbes :

Aux maux extrêmes les extrêmes remèdes.

Les extrêmes se touchent.

Extrême, dixit le cntrl, tiré du latin extremus, superlatif de exter, en dehors. Signifiant le plus à l’extérieur, le dernier, le pire, l’extrême.

Oh je sais tout n’est affaire que de proportion puisque, nous disent par ailleurs les arithmeticiens, le produit des extrêmes est égal aux produits des moyens.

Les frontières de l’extrême reculent sans arrêt. Il y a une surenchère permanente. Plus le sport est extrême plus il attire la jeunesse, plus le discours est extrême plus il attire le chaland.

Je suis né moi-même dans l’extrême, puisque né à EXTRA-MUROS. EN DEHORS DES MURS, EN DEHORS DU BOURG. DEWO. L’extrême extase de l’en-dehors…

Les ordonnances royales ne sont pas toutes médicales à Marie-Galante

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J’ai parmi mes ancêtres des affranchis. Savoir qu’un de ces ancêtres a été affranchi est source d’étrange fierté pour de nombreux descendants d’esclaves. Certes ils étaient esclaves mais ils ont été affranchis, non. Vive Louis-Philippe, roi des Français ! Moi je suis un peu circonspect pour être honnête. C’est vrai, je suis heureux pour eux, pour leur famille, à l’époque cela fut sans doute considéré par les membres du clan comme une victoire sur l’adversité, le début d’une vie prometteuse, jalonnée de succès. Pouvoir se dire libre, être citoyen, marcher libre au vent ce n’est pas quelque chose qu’on peut négliger comme cela d’un revers de main. Donc je ne jette la pierre sur personne.

J’ai tout de même tendance à croire que ces libertés accordées chichement le furent surtout au prix , selon moi, de nombreuses compromissions. Que de hontes ont  été bues, que de souffrances ravalées pour arriver à cette concession d’affranchissement (j’aime le mot anglais manumission, le mot portugais alforria). Il y aurait donc eu les bons esclaves dociles et méritants dont le prototype serait Uncle Tom et les autres récalcitrants et mauvais sujets. Je ne pense pas que les récalcitrants et mauvais sujets, les mauvais larrons, dont le prototype serait le nèg mawon ou le fenyan, avaient droit à la mansuétude du colon. Je ne crois pas à la charité chrétienne. Je ne crois en la matière qu’aux intérêts bien sentis de chacun. Et dans chacun je mets l’esclave et le colon. Je crois aussi aux liens du sang qui ont permis à de nombreux mulâtres de s’émanciper. Quand ce ne sont pas les liens du sang il y a les liens de la chair qui ont permis à de nombreuses négresses de s’émanciper, elles-même. Le talent, ne parle-t-on pas de nègres à talent (les musiciens, les charpentiers, les marins peut être, les cochers) était aussi une porte de sortie, tout comme l’était la guerre ( huit ans de combat acharné à défendre les intérêts de la classe dominante et hop on vous donne en guise de médaille d’ancien combattant et victime de guerre, un sauf-conduit de toute beauté, si entre temps vous n’avez perdu ni jambe ni tête ni tué la moitié de vos compatriotes).

Les actes d’affranchissement qui sont enregistrés dans les registres d’état civil des communes concernées font suite à des arrêtés des gouverneurs pris en conseil privé à Fort Royal pour la Martinique, à Basse-Terre pour la Guadeloupe et dépendances, à Cayenne pour la Guyane Française et à Saint-Denis sur l’ile Bourbon.

Exemple parmi tant d’autres d’un tel arrêté portant déclaration de liberté, celui dont a pu bénéficier mon Sosa 37, Eliza, couturière, née en 1800 à Marie-Galante et qui lors de la séance du conseil privé de la Guadeloupe du  6 août 1834      (acte 7, vue 297) est affranchie avec  ses 5 enfants (Saint-Père 15 ans et 9 mois, ouvrier charpentier, Champ-Fleury 12 ans et 9 mois, ouvrier charpentier, Firmin 8 ans et 9 mois, Irma 4 ans et 9 mois, Ernest 1 an et 8 mois) sur la demande de Joseph Leduc

Nous Gouverneur de la Guadeloupe et dépendances
Vu l’article 30 alinéa 2 de l’ordonnance royale du 9 février 1827 et celles du 31 août 1830 et 22 août 1833;
Vu l’ordonnance royale du 12 juillet 1832 et la dépêche ministérielle du 24 du même mois;

Vu notre arrêté du 11 octobre 1832;
Vu les déclarations faites en vertu de cette ordonnance et les pièces à l’appui de ces déclarations;
Considérant que les individus ci-après  nommés ont satisfait aux prescriptions de l’ordonnances et de l’arrêté précités;
Sur le rapport du Procureur Général
De l’avis du Conseil Privé
Avons arrêté et arrêtons ce qui suit:

Art 1er sont déclarés libres et seront inscrits en cette qualité sur les registres de l’Officier de l’état civil de leur quartier respectif, les nommés :

A la Basse-Terre et banlieue (14), quartier des Habitants (5) quartier de Bouillante (6), quartier de la Pointe-Noire (11), quartier de Deshaies (6), quartier de Vieux-Fort (2), quartier des Trois-Rivières (7), quartier de la Capesterre (10), île Saint-Martin (7), île Marie-Galante (27 parmi lesquels : Eliza et ses enfants: St Père, Champ-Fleury, Firmin, Irma et Ernest – Le sieur Joseph Leduc,  la Pointe à Pitre (9), quartier des Abymes (2), quartier de Morne-à-l’Eau (22),quartier du Moule (7), quartier du Petit Canal (2), quartier de Sainte-Rose (1), quartier du Petit-bourg (1), quartier de Sainte-Anne (2)

Article 2. Le Procureur général est chargé de l’exécution du présent arrêté , qui sera enregistré

Cet arrêté du 6 août 1834 est transcrit sur le registre d’état civil de  Grand-Bourg, Marie Galante (autrefois appelé Joinville) par acte 148 du 27 août 1834 (vues Anom 52 et 53).

L’an mil huit cent trente quatre le vingt-septième jour du mois d’août pardevant nous Marie-Joseph Ventre, officier de l’Etat civil de l’île Marie Galante résidant au Grand- Bourg  est comparue la nommée Elisa, âgée de trente quatre ans et neuf mois,, couturière domiciliée au Grand-Bourg laquelle nous a présenté un arrêté de Monsieur le gouverneur de la Guadeloupe en date du  six de ce mois qui déclare la dite comparante et ses enfans Saint-Père,  de quinze ans et neuf mois,  Champfleury de douze ans et neuf mois,  ouvriers charpentier, Firmin de huit ans et neuf mois, Irma de quatre ans et neuf mois,  et Ernest d’un an et neuf mois, libres et elle nous a requis ed faire sur nos registres l’inscription  prescrite par l’article cinq de l’ordonnance du roi du douze juillet mil huit cent trente-deux, à cet effet nous avons dressé le présent acte. En avons fait mention au bas du dit arrêté et avons signé après lecture de cet acte pour la requérante qui interpellée de signer  a déclaré ne le savoir.

Mais qu’étaient donc ces ordonnances pas médicales pour un sou et qui pourtant furent la base juridique pour entamer la procédure tendant à soulager le corps et l’âme de bon nombre d’esclaves au cours des 18ème et 19ème siècles ? Le médicament nommé « liberté » était si radical que sur la période 1832 – 1848 (date de l’abolition définitive) le taux d’affranchissement a été doublé. J’imagine (car il est difficile de se mettre à la place d’un affranchi, que ce fut comme passer son bac et recevoir les résultats, ou comme avoir son permis de conduire) ! J’imagine que ce fut comme une seconde naissance et que la mère pleura de joie et bénit le Seigneur ou les dieux ou esprits  en qui elle croyait. j’imagine que tout cela fut sabré dignement avec force guildive de Marie-Galante. et qu’on convia toute la parentèle à cet événement extraordinaire. certains crièrent bien avant Martin Luther King.

free at last, free at last, Lord Almighty, we are free at last.

On se para de bijoux et e beaux atours, yépa, on dansa, on sauta-mata, on chanta la vie est belle ! La Guadeloupe c’est le Paradis ! Grand-Bourg Campagne c’est  l’enfer transformé en Eden. On fit du bon boudin, on rôtit du bon cabri et cochon, force malanga et fruit à pain, on fit agapes sur agapes . J’imagine que le père de ces enfants là se joignit à tout ce beau monde. J’imagine que ce fut Joseph Leduc propriétaire âgé de 53 ans en 1834, qui pourtant jamais ne reconnut ces enfants là. La vie continua son petit train train colonial. Eliza eut encore deux enfants, deux jumelles,  en 1839, un quatorze janvier, Joséphine Cécilia et Virginie Cécile. Acte 2 du 21 janvier 1839. C’est Joseph Leduc qui fait la déclaration de naissance, il est dit que Eliza a accouché chez lui. Il est clair que tout ce beau monde a quelques accointances charnelles. Mais je suis sans doute mauvaise langue.

Mais l’enfer a les bras longs et en cette même année  1839 pourtant si bien commencée avec la naissance de ses jumelles Eliza l’affranchie va perdre en quelques mois trois enfants: Irma, le 18 septembre 1839, Ernest, le 27 septembre 1839 et finalement l’une des deux jumelles, née libre pourtant, Joséphine Cécilia, le 14 novembre 1839. Eliza mourra elle même en 1847 , un 27 novembre, 13 ans après son émancipation. entre temps elle aura reconnu en 1844  (acte 13, 7 août 1844) ses quatre enfants survivants : Saint Père, Champfleury, Firmin, Virginie Cécile puisqu’apparemment leur père fait l’oreille sourde.

Eliza mourra finalement le 27 novembre 1847 à Grand-Bourg Campagne (acte de décès 16).

Two

J’ai l’esprit au ras des pâquerettes et en l’occurrence au ras du semen-contra. Cela m’a  conduit à fouiller dans la vie de ce bon monsieur Leduc, Joseph de son prénom. Monsieur est veuf depuis 1815 quand son épouse bien aimée Louise Marguerite Lacavé Déruisseau, à qui il a juré fidélité exclusive devant Dieu et devant les hommes, meurt en 1815 dans la fleur de l’âge. Devenu veuf le pauvre homme se lamente . Il est encore gaillard ! 34 ans pardi c’est la toute jeunesse ! il a deux filles à éduquer: Irmène née en 1808 et donc âgée de 7 ans à la mort de sa mère et Marie Louise Célina née en 1812 et âgée de 3 ans. Elisa qui est déjà à son service et qui aidait madame son épouse est avenante. il résiste, certes, mais le démon de midi est ce qu’il est et madame s’occupe de monsieur corps et biens. La journée ce sont les filles, . Monsieur maintient les apparences parce que sa fille aînée veille. Elle veille tant qu’elle  se mariera huit mois après la mort de son père en novembre 1841. Monsieur rêve d’avoir des garçons ! qu’à cela ne tienne !   Dès 1818  Saint-Père apparaît, beau comme un pape ! Mais l’homme est gourmand, il en réclame un second, il a deux filles, normal, d’avoir aussi deux garçons pour l’épauler dans ses vieux jours. Eliza qui a appris la couture lui tricote de telles caresses que suivent Champfleury et Firmin. Irma et Ernest viendront compléter cette belle famille antillaise anbaféy ! Ce que voudrait Eliza c’est que Joseph reconnaisse ses enfants, même naturels. Mais ce dernier ne le peut à cause de ses filles qui font le blocage. Mais il l’aie à sa façon : ses « fils » apprennent la charpenterie. il faut leur donner un métier. Peut-être même ne le veut-il pas ! peut-être que la petite société de Grand-bourg ne lui pardonnerait pas ! En 1833 profitant de l’aubaine il consent à l’affranchissement de sa bonne pour enfants pour bons et loyaux services rendus dans l’éducation de ses filles et dans le maintien de son habitation car la toute dernière,, Marie-Louise Célina Leduc a maintenant 21 ans. Deux ans avant de mourir leur père baptise deux de ses enfants jumelles. Le coup de grâce pour Marie Louise Célina  qui ne le pardonnera jamais à son père et à fortiori à sa belle-mère. C’est le poison qui aura raison de la vie de trois des enfants illégitimes. La chair de sa chair a tué la chair de sa chair ! Le père Joseph entre dans une profonde dépression. Il meurt. Et là c’est la débandade. Eliza et tous ses enfants d’ Eliza doivent débarrasser le plancher illico. Ils ne sont plus les bienvenus. Maintenant on se déchire pour l’héritage. Heureusement le sieur Joseph avait prévu l’avenir de ses enfants et laissé ses dernières volontés chez son notaire. C’est le coeur triste qu’en 1844 Eliza reconnait ses enfants. Elle aurait pu le faire bien avant mais elle attendait, fleur bleue, que son homme le fasse. Maintenant qu’il est mort, adieu robe blanche, diadème vache, cochon, duc,  mariage ! On ne peut plus tergiverser d’autant plus que sa santé s’est délabrée. C’est que ce monsieur là aimait la bagatelle plus que tout et ne rechignait pas à la tâche quand il s’agissait de donner ses coups de boutoir. Eliza n’a plus ses 20 ans. Le 12 novembre 1845 sa rivale oedipienne meurt à l’âge de 33 ans. Célibataire à l’âge du Christ. Eliza a elle 45 ans. Il ne lui reste guère que deux ans à vivre !

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Vous avez aimé la telenovela ! Oui nos familles peuvent servir de cadre à de merveilleuses histoires pleines de rebondissements mais la vie dépasse bien souvent la fiction. Mais revenons à nos moutons après cette intermède que vous me pardonnerez, je l’espère. Que mon sosa 37 me pardonne si je l’ai choqué ou si ma vérité n’est pas conforme à la réalité. ce n’est qu’un histoire parmi tant d’autres dont j’essaie de dégager une trame. Il fallait es bons, il fallait des méchants. J’ai choisi mon bord, celui de mon sosa 37, bien évidemment. Mais rien ne prouve que selon mon scénario, tiré peut-être par les cheveux, mais tout à fait vraisemblable, que ce monsieur Joseph Leduc, dit aussi Duc n’est pas lui aussi mon sosa 36. On le saura bien un jour avec la généalogie génétique.

Mais passons aux choses sérieuses, voulez-vous bien ? Examinons l’ordonnance royale de Louis-Philippe du douze juillet 1832  qui est promulguée localement en Martinique le 1″ septembre 1832, en Guadeloupe  le 11 octobre 1832 et à l’Ile Bourbon  le 18 janvier 1833:

Ordonnance du roi sur les formalités à suivre pour les concessions d’affranchissement dans les colonies

  • Attendu que le projet de loi sur le régime législatif des colonies n’ayant pas été discuté dans la dernière session des chambres, l’adoption d’une loi sur cette matière peut entraîner de longs délais;
  • Considérant que ce qui concerne les affranchissements dans les colonies ne pourra être définitivement réglé que selon les formes qui auront été déterminées  par la loi à intervenir;
  • Voulant cependant donner, en ce qui est du ressort de l’administration publique, de nouvelles facilités  aux concessions d’affranchissements;
  • Désirant notamment appeler au plus tôt à la liberté légale les individus, qui dans quelques colonies, jouissent à divers titres de la liberté de fait ;
  • Sur le rapport de notre ministre de la marine et des colonies, etc
  • ARTICLE 1er
  • Toute personne qui voudra affranchir son esclave en fera la déclaration au fonctionnaire chargé de l’état civil dans le lieu de sa résidence.
  • Cette déclaration sera inscrite sur un registre spécial, et transmise, dans les huit jours de sa date, au procureur du roi près le tribunal de première instance, pour être affichée par ses soins, dans semblable délai, à la porte de la mairie de la commune où le déclarant  fait sa demeure habituelle, ainsi qu’à celle de l’auditoire du tribunal; ladite déclaration  devra en outre être insérée  trois fois consécutivement  dans un des journaux de la colonie.
  • 2. Les oppositions auxquelles il  pourrait y avoir lieu seront formées  dans les six mois qui suivront  l’accomplissement e ces formalités. Les oppositions devront être motivées, et contenir assignation en validité devant le tribunal de première instance ; elles seront notifiées au procureur du roi et au déclarant
  • 3. Le ministère public pourra lui-m^me former opposition à l’affranchissement dans le cas  où l’affranchi serait reconnu hors d’état de pourvoir à sa subsistance en raison  de son âge ou de ses infirmités. Cette opposition motivée, et contenant également assignation en validité, sera notifiée au déclarant avant l’expiration du délai fixé par l’article précédent.
  • 4. Le tribunal de première instance prononcera sommairement. S’il y a appel , il sera interjeté dans la quinzaine de la signification du jugement et jugé comme affaire urgente.
  • 5. S’il n’y a pas de réclamation, ou si les réclamations sont reconnues non fondées, le procureur général proposera au gouverneur un arrêté pour faire inscrire  définitivement comme libre, sur les registres de l’état-civil, l’esclave qui a été l’objet de la déclaration d’affranchissement
  • Le gouverneur statuera immédiatement.
  • 6. Les dits actes relatifs à l’affranchissement ne seront soumis qu’au droit fixe d’un franc.
  • DISPOSITION TRANSITOIRE
  • 7. Tout individu qui jouit actuellement de la liberté de fait, le cas de marronnage excepté, sera admis à former, par l’intermédiaire, soit de son patron, soit du procureur du Roi, une demande pour être définitivement reconnu libre.
  • Pareille demande pourra être formée par l’intermédiaire du procureur du Roi, par toute personne non encore légalement affranchie qui, à l’époque de la promulgation de la présente ordonnance, aura accompli huit années de service dans la milice.
  • Il sera procédé, à l’égard des demandes comprises dans les deux paragraphes  ci-dessus, conformément aux dispositions des articles  précédents
  • Le recours en cassation sera ouvert aux libres de fait contre les arrêts ‘appel mentionnés à l’article 4
  • 8. Toutes les dispositions  contraires à celles de la présente ordonnance sont et demeurent abrogées.
  • 9. Notre ministre de la Marine et des colonies, (comte de Rigny) est chargé, etc.

Ensuite les actes d’affranchissement font référence à l’ordonnance royale du 9 février 1827 modifiée  par celle du 22 août 1833, et plus particulièrement à son article 30 et son alinéa 2. Que stipulent ces dernières ? Je vous en parlerai une autre fois en prenant comme base d’appui un autre de mes sosa, martiniquais celui-là, de la belle ville de Case-Pilote, dans les hauteurs de Case-Navire, un homme cette fois-ci pour m’éviter d’être traité de phallocrate libidineux.

13 jingles para presidente

Antigamente quem fazia eleição era televisão e radio. No momento do debate cada candidato era confrontado aos outros e podia mostrar ou tentar de explicar o que ele queria para o Brasil. Agora com as redes sociais a coisa ficou mais disputada. Sempre pensei que em realidade com uma oferta tão larga quem ganhava eleição era jingle. Qual é a musica que vai vender o presidente o Brasil en 2018 ? Aposte no bom cavalo, na boa chapa, aposte na escuderia certa. Concorrem para o cargo supremo 13 candidatos a presidente e 13 candidatos a vice presidente. 13 chapas envolvendo um total de 31 partidos. Muito matagal, muita sauva para pouca coisa. O negócio é ter tempo de antena, maior a coligação maior o tempo na televisão e no rádio no horário oficial da propaganda eleitoral gratuita a partir do dia 31 de agosto até o dia 4 de outubro. Ai o negócio é aparecer nos debates entre candidatos organizados pelas teves onde o tempo de fala é igual já que na campanha eleitoral gratuita é desigualdade assumida.

Desde o dia 16 de agosto a propaganda eleitoral começou. E aí começou a verdadeira folia : comícios , passeatas, carreatas, propaganda na internet, distribuição de material gráfico , adesivos, outdoors. Primeiro turno em 7 de outubro, propaganda eleitoral do segundo turno inicia dia 12 de outubro, segundo turno dia 28 de outubro. Estarão em disputa também governadores estaduais, senadores, deputados federais, deputados estaduais.

Quem tem o melhor jingle ? Que jingle vai mexer com o povo ? Forró , xote, sertanejo, marchinha ?

Por ordem alfabética (até a decisão final e homologação dos pedidos de registros dos candidatos pela Justiça no dia 17 de setembro):

Alvaro (Podemos) (vice Paulo, PSC). coligação Mudança de Verdade :Podemos, PSC, PRP, PTC (4 partidos)

Benevenuto Daciolo (Patriota) (vice Suelene) (1 partido)

Ciro (PDT) (vice Katia) coaligação Brasil Soberano: PDT/Avante (2 partidos)

Geraldo (PSDB) (vice Ana Amelia, PP) coligação Para Unir o Brasil: PSDB, PP, DEM, PR, Solidariedade,PRB, PSD, PTB, PTS (9 partidos)

Guilherme (PSOL) (vice Sônia, PCB) coligação Sem Medo de Mudar o Brasil !: PSOL, PCB (2 partidos)

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Henrique (MDB) (vice Germano, PHS) coligação Essa é a Solução: MDB, PHS (2 partidos)

Jair (PSL) (vice Hamilton, PRTB) coligação Brasil Acima de Tudo, Deus Acima de Todos: PSL, PRTB (2 partidos)

João (Novo) (vice Christian) So o Novo é novo (1 partido)

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João (PPL) (vice Léo) Quem gosta do Brasil vota nele ! (1 partido)

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José Maria (DC) (vice Hélvio) (1 partido)

Luiz Inacio (PT) (vice Fernando) coligação O Povo Feliz de Novo: PT, PCdoB, PROS, PCO (4 partidos)

Marina (Rede) (vice Eduardo PV) coligação Unidos Para Transformar o Brasil : Rede, PV (2 partidos)

Vera Lucia (PSTU) (vice Hertz) : Operaria, Negra, Popular e Socialista, A Cara da Revolução (1 partido)

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Bata me um abacate, viu, seu Macunaíma

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Rá, rá, rá, como fala o santo « se eu soubesse » ou sei lá o nome do dito cujo. Eita gente eleição à vista ! Embora cantar então, cantar o eleitor claro. Todo eleitor, sabia, tem cara bonita e respira o Brasil antes da eleição. Depois é outro departamento. Mas tudo bem. Aquele Macunaíma sem caráter já falava no seu tempo, aliás já em 1928, pouca saúde e muita saúva, os males do Brasil são. Ele nem nome tinha mas votava sim ! Ordem e Progresso, é outra coisa ! Né Itamar ! Vamos cantar juntos Adeus Planalto !

Eu não nasci e não vivo no Brasil, então

Eu fui a Brasília pra no Planalto

Beber abacatada

Fui pra beber, não bebi, que decepção senti

Bebii quase nada.

Eu não comi Vei, a Sol, muiraquitãs nem cunhãs

Urraricoera

Eu não comi Piaimã, não comi Uiara, Capê

Comi quase nada

Eu não provei Cuianogue, não provei Ci nem Nhamundá,

Macunaíma,

Eu não provei Imperador, não provei nem Mato Virgem

Provei quase nada

Eu fui a Brasília pra no Planalto

Me encher com abacate

Fui pra encher, não enchi, que decepção senti

Comi quase nada.

Eu não comi Maanape, nem Jiguê nem

Cobra preta, Ai que preguiça

Sauva também não comi , lua, India Tapamunhas

Comi quase nada

Eu não belisquei Rio Negro, ilha de Marapatá

Nem Icamiabas

Eu não belisquei Ursa Maior, Grande Otelo nem Paulo José

Belisquei quase nada

Eu fui a Brasília pra no Planalto

Bicar no abacate

Eu fui pra bicar, não biquei, que decepção senti

Biquei quase nada.

Não papei o Venceslau Pietro Pietra nem Sofara

Ai que preguiça

Eu não papei Joana Fomm, Milton Gonçalves nem Myriam Muniz

Papei quase nada

Não engoli preto retinto, filho do medo da morte

Nem Caapora

Não engoli ordem nem progresso, herói da nossa gente,

Engoli quase nada

Les pieds nickelés

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C’est la grande défausse. Alexandre, Vincent, Laurent, Maxence, Philippe, Jean-Yves, Ismael, et Philippe. Les huit mis en cause dans ce qu’il est convenu d appeler l’affaire Benalla. Une affaire d’état une affaire d’été, une tempête dans un verre d’eau. Les qualificatifs ne manquent pas. Une guerre des polices. Une dérive individuelle. Une dérive institutionnelle. Moi je penche pour un qualificatif différent. Les pieds nickelés.

Qui imagine un seul instant le gorille adjoint au direcab du général de Gaulle mis en examen ?


De Gaulle et ses gorilles, est un film de 52 minutes réalisé par Frédéric Decossas et Renaud Fessaguet en 2010.

N’est pas général de Gaulle qui veut ! J’imagine mal le général de Gaulle faire le fier à bras et défier l’opposition par un tonitruant qu’ils viennent me chercher télévisuel à la Maison e l’Amérique Latine! J’imagine mal le général de Gaulle clamer à cors et à cris que son gorille n’est et n’a jamais été une fois de plus son amant. J’imagine mal le général de Gaulle ironiser sur une prétendue double vie avec le président de la RTF !

Mais il est vrai que je suis de l’ Ancien Monde et non du monde de l’En-même-temps ! Je suis du temps de la marine à voile et il semblerait maintenant que les hors-bord ultramodernes sont en même temps à voile et à moteur !

J’imagine mal le psychodrame qui porterait le bon, preux et fidèle chevalier-général Charles à confier à la presse mon gorille m’a trahi. J’imagine Simone revenir de l’Outre-Tombe de l’Ancien Monde et porter plainte devant la justice pour calomnies.

Le Général de Gaulle a eu en tout et pour tout sur la période du 8 janvier 1959 au 28 avril 1969 trois direcabs : René Brouillet (1959-1961), Georges Gallichon (juillet 1961 à janvier 1967) et Xavier Daufresne de la Chevalerie (janvier 1967 à avril 1969) si l’on en croit l’article d’ Eric Chiaradia Entourage du général de Gaulle à l’Elysée (8 janvier-1959 au 28 avril 1969)

Qui imagine à la Libération quelqu’un de l’entourage du général de Gaulle à l’époque du GPRF (Gouvernement Provisoire de la République Française) (25 août 1944 au 21 janvier 1946) mis en examen ?

Cabinet du Président

Directeur : Gaston Palewski (le gaulliste préhistorique)

Directeurs adjoints : René Brouillet, Geoffroy de Courcel (commissaire de la République en mission) jusqu’en avril 1945 ( ?), Louis Vallon (à compter de janvier 1945)

Chargés de mission : Michel Debré (à compter d’avril 1945), François de Langlade, André Malraux (d’août à octobre 1945), Jean Monnet, lieutenant-colonel Georges Spillman , Albert Chavanac , René Divin

On essaie ici et là de sous-estimer les tâches d’ Alexandre Benalla, gorille et en même temps chargé de mission auprès du directeur de cabinet de la Présidence de la République.

Qui imagine Michel Debré mis en examen ? Qui imagine André Malraux mis en examen ? Qui imagine Jean Monnet mis en examen ?

Qui imagine l’un des quatre gorilles historiques du général de Gaulle (Paul Comiti, Roger Tessier, Henri Djouder, René Auvray ainsi que gorille remplaçant de ce dernier Raymond Sasia) mis en examen ?

Alexandre Bénalla écrira-t-il un jour comme Roger Tessier : J’étais le gorille du général (éditions Perrin, 2002) ? Ou préfèrera-t-il écrire comme Raymond Sasia : Mousquetaire du Général (Editions Guéna, 2010)

et quand un jour viendra le moment de l’adieu, le verra-ton porter vers sa dernière demeure Pèpère comme le firent le 12 octobre 1970 à Colombey-les-Deux-Eglises les quatre gorilles du Général ?

Mais n’est pas général qui veut, dans l’ancien monde préhistorique comme dans le nouveau post-moderne ! Par contre le gorille ténébreux suspendu pourra peut-être aisément se reconvertir au cinéma dans un rôle balzacien à sa mesure dans un film comme Les Pieds-Nickelés ou Les Tontons Flingueurs du Nouveau Monde. Moi en tout cas je le vois bien jouer dans un remake de l’adaptation cinématographique de l’ouvrage Il gattopardo de Guiseppe Tomasi di Lampedusa le prince Tancrède Falconeri, neveu du prince Salina, joué par Alain Delon dans Le Guépard (1963), de Luchino Visconti avec Burt Lancaster, Alain Delon et Claudia Cardinale. Je le vois bien valser sur la musique de Nino Rota !

Et pour terminer cette chronique qu’on pourrait intituler splendeur et misère d’un gorille charmant je vous propose d’écouter à nouveau la chanson de Georges Brassens : Le gorille

C’est à travers de larges grilles que les femelles du canton

Contemplaient un puissant gorille, sans souci du qu’en-dira-t-on

Avec impudeur, ces commères lorgnaient même un endroit précis

Que rigoureusement ma mère m’a défendu de nommer ici

Gare au gorille!

Tout à coup la prison bien close où vivait le bel animal

S’ouvre, on n’sait pourquoi. Je suppose qu’on avait dû la fermer mal

Le singe, en sortant de sa cage dit « C’est aujourd’hui que j’le perds! »

Il parlait de son pucelage, vous aviez deviné, j’espère!

Gare au gorille!

L’patron de la ménagerie criait, éperdu: « Nom de nom!

C’est assommant car le gorille n’a jamais connu de guenon! »

Dès que la féminine engeance sut que le singe était puceau,

Au lieu de profiter de la chance, elle fit feu des deux fuseaux!

Gare au gorille!

Celles-là même qui, naguère, le couvaient d’un oeil décidé,

Fuirent, prouvant qu’elles n’avaient guère de la suite dans les idées

D’autant plus vaine était leur crainte, que le gorille est un luron

Supérieur à l’homme dans l’étreinte, bien des femmes vous le diront!

Gare au gorille!

Tout le monde se précipite hors d’atteinte du singe en rut,

Sauf une vielle décrépite et un jeune juge en bois brut;

Voyant que toutes se dérobent, le quadrumane accéléra

Son dandinement vers les robes de la vieille et du magistrat!

Gare au gorille!

« Bah! soupirait la centenaire, qu’on puisse encore me désirer,

Ce serait extraordinaire, et, pour tout dire, inespéré! »;

Le juge pensait, impassible, « Qu’on me prenne pour une guenon,

C’est complètement impossible » La suite lui prouva que non!

Gare au gorille!

Supposez que l’un de vous puisse être, comme le singe, obligé de

Violer un juge ou une ancêtre, lequel choisirait-il des deux?

Qu’une alternative pareille, un de ces quatre jours, m’échoie,

C’est, j’en suis convaincu, la vieille qui sera l’objet de mon choix!

Gare au gorille!

Mais, par malheur, si le gorille au jeu de l’amour vaut son prix,

On sait qu’en revanche il ne brille ni par le goût, ni par l’esprit

Lors, au lieu d’opter pour la vieille, comme l’aurait fait n’importe qui,

Il saisit le juge à l’oreille et l’entraîna dans un maquis!

Gare au gorille!

La suite serait délectable, malheureusement, je ne peux

Pas la dire, et c’est regrettable, ça nous aurait fait rire un peu

Car le juge, au moment suprême, criait: « Maman! », pleurait beaucoup,

Comme l’homme auquel, le jour même, il avait fait trancher le cou

Gare au gorille

Vous avez vu Bim?

Vous avez vu Bim? J’en doute. Vous avez dû voir The Harder they come (1972) de Perry Henzell tourné en Jamaïque, voire Dream on Monkey Mountain d’après le livre de Derek Walcott, tourné par Hugh Robertson. Peut être même avez-vous vu The right and the Wrong de Harbance Kumar mais pas plus qu’Obeah vous n’avez vu cette oeuvre classique du cinéma caribéen de langue anglaise que représente Bim. Bim et Obeah ont été tous deux tournés à Trinidad. Bim raconte l’histoire d’un Trinidadian d’origine hindoue et son ascension mouvementee dans la société trinidadienne en proie à des tensions raciales. Bim est joué par Beem Singh et par Ralph R. Maharaj. Parmi les autres acteurs on relève les noms de Wilbert Holder, Hamilton Parris, Joseph Gilbert, Laurence Goldstraw et Neville Labastide. Bim a été tourné par le metteur en scène américain Hugh Robertson qui a aussi participé à l’aventure Shaft. Il faut se rappeler qu’en 1974 Trinidad est un État qui ne s’est livré de la colonisation britannique que depuis 12 ans. Les affrontements ethniques pour la prise du pouvoir sont énormes entre Trinidadiens descendants hindous et trinidadiens descendants d’esclaves. La bande originale est de André Tanker sur un script de Raoul Pantin.

On est en plein dans le trinidad colonial d’avant 1962. Moi j’ai apprécié dans ce film le portrait de la culture hindoue à Trinidad qui ne devait pas être bien différente des descendants dravidiens de la Guadeloupe.

Bim Bim sink or swim

Jumbie call

MR Goldteeth

Une mer et trente-cinq blasons

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Sauriez-vous reconnaître (sans tricher) les 35 blasons qui symbolisent les différentes îles des Caraïbes ? C’est facile pour certaines îles car le nom est inscrit sur le blason. Beaucoup plus difficile pour d’autres.

Sauriez-vous ensuite reconnaître parmi les dix blasons suivants lequel n’est pas africain ?

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Pimenta na saúva dos outros é refresco

Tenho mais de 30 anos de convivência com o Brasil. Cheguei no paraíso baiano vindo da França após uma temporada na Argentina pela primeira vez em 1986. Naquele ano a escola de samba de São Clemente concorrendo no grupo 1B do carnaval carioca fez um samba enredo irreverente e crítico chamado Pouca Saúde e Muita Saúva, os Males do Brasil são. Segue as letras :

Desperta Brasil
Desse coma entre vorazes tubarões
Vindo por terra ou por mares
Poluindo nosso ares, explorando nosso chão
Impondo ordens em receitas estrangeiras
No acoito das saúvas brasileiras
De Norte a Sul « Brasil-Invest » por aí
E outros males como FMI
Mate a saúva antes dela te matar
O peso é muito para um morto carregar
Pouca saúde, pouca grana pra gastar
Oh! Seu ministro onde a coisa vai parar?
Oh! Que tristeza, a realidade brasileira
A malária que era só do Norte
No Sudeste chegou forte, correu a nação inteira
O arlequim ficou biruta e ri à toa
Da Colombina tão bonita e tão sacana
Dona de um banco de sangue tão bacana
Que deixou o Pierrot descascando uma banana

Fila pra lá, fila pra cá
Pra marcar a hora certa do defunto desfilar

Mas que saudade
Dos tempos idos que não voltam mais
Vovó quando doente era curada
Com elixir, biotônico e outros chás
Jeca Tatu tão doente e explorado
Espera a salvação chegar
Mais a diligência da saúde
Vem puxada por saúvas
Que a nova república deu fim… no Delfim

Ai de mim
É AIDS sim!
Paetês e silicones desfilando por aí
E os meus direitos humanos
A São Clemente cobre na Sapucaí

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Botafogo já era fogo desde 1952, o ano que para ele tudo começou como começou para mim.. O GRES São Clemente concorria no grupo 1B, na série B do carnaval carioca e terminou segundo colocado em 1986. Já em 2018 está firme no grupo especial onde terminou na décima e primeira colocação. O São Clemente melhorou com certeza ! Por outro lado o Brasil piorou em vez de melhorar ! Mas Honni soit qui mal y pense ou Onisuaquimalipanse como foi o tema do enredo deles de 2017. Brasil continua a fogo baixo no quesito ordem e progresso! Toda espada de são Jorge é pouca para afastar o mal do Brasil. O quadro já é caótico ! Brasil tá pegando fogo. Na terra abençoada por Deus. Brasil tá pegando fogo. E não há bombeiro perto pra apagar esse fogo hereditário antes das fogueiras do São João. A razão disso é que esse fogo é divino. Brasil é movido a fé e feitiço. E quando nem a fé nem o feitiço resolve apela ao político. O político brasileiro é o representante eleito por Deus e o povo para dar rumo a essa nave desnorteada. Haja desespero. Ainda bem que Deus é brasileiro! Imagine se não fosse ! Deus vai ajudar o Brasil com fé em Deus. Deus é presidente, Deus é senador, Deus é deputado federal, Deus é governador, Deus é vice presidente, Deus é prefeito, Deus é deputado estadual, Deus é vereador. Deus é juiz e Deus é advogado e claro Deus é réu. Deus é brasileiro, meu filho. Na terra do diabo e do sol Deus é Jeca Tatu, bode velho . Ele sabe o que faz. Tá pegando fogo. Pois bem. É momento de fé e momento de esperança. Deus vai tocar samba em qualquer momento agora. Deus é gasolina, Deus é caminheiro. Brasil como um todo teme em Deus. Brasil teimoso persiste e assina. Deus vai salvar o Brasil. Deus tem outros nomes . Já foi Django Goulart. Já foi Tancredo Neves. Já foi Ulisses Guimarães. Já foi Sarney ! Já foi Collor. Já foi Lula. Já foi Felipe Henrique. Já foi Dilma. Agora Deus tem por nome Temer. E esse aí como todos os prévios sabatinados em nome do Pai, do Filho e do Espírito do carnaval teme a Deus. Sabatinados foram tambem sanctificados os vices do Arlequim.

O sonho de um vice é sempre de se promover quem sabe calife no lugar do calife, deixar de ser apenas um grande vizir para sempre.

Para ser eleito e agradar a Deus e ao Diabo as ditas chapas foram constituídas. Fediam mas o povo tampava o nariz votando nelas apesar do cheiro forte de gamba feito de carpa podre e de coelho corrupto.

Bem que tinham alguns profetas que depois de jogar os búzios anteciparam o desastre. Só olhando nesse processo o rei apenas e se esquecendo do vice-rei que só aguardava sua hora. Como artilheiro em frente do gol rezando chegar o momento para dar seu bote. O Deus brasileiro é fanático doente de futebol. Adora uma bola, adora brincar de bola. Adora jogo de bicho, loto, jogos de azar. O Deus brasileiro é rei da ginga. Dribla melhor que Pelé, Neymar, Ronaldo, Ronaldinho e Mané Garrincha reunidos em quadrilha. Essa bola é que nem uma rosa ungida. Ela vai absorver, dizem seus adoradores, todas as maldades que assolam a terra abençoada. Um novo Deus está nascendo das cinzas de malária do Brasil. Será, acredita-se, bem votado em todas as capitais. Piadamente o voto que cada brasileiro depositará na urna será como sempre um voto obrigatório. Cada cidadão brasileiro votará em sua alma e consciência para seu líder máximo. E ao mesmo tempo para seu vice líder. Quem não cumprir sua obrigação eleitoral vai ter que pagar uma multa. Vai ter que justificar seu voto. Ou melhor seu não voto. Isso se chama também dízimo. Deus é Pai, Deus é Pastor e por isso precisa de rebanho cativo e ovelhas precisam de orações. Precisam da mão de Deus estendida como mordidas leves de pastor alemão para recolocar a ovelha perdida no caminho certo. Ovelhas adoram suas hóstias. Seus cânticos. Seus jejuns. Seus Macunaimas ! Seus Policarpos Quaresmas ! Brasil pra ser curado de todos seus males vai precisar de muitas orações mesmo. Creia em Deus. A bola ungida é o símbolo do amor e o símbolo do carinho. Essa bola tem uma missão quase bíblica . Ela vai tirar o Brasil da beira do colapso. O Brasil pode voltar a ser feliz. Tem que renascer que nem o Fênix das suas cinzas e se reestruturar. Antes da Copa do Mundo da Rússia. Dá pra se reerguer em duas semanas? Só se for no Brasil. Na Argentina havia as viúvas de Maio. No Brasil se Deus não tomar jeito de homem haverá viúvas e viúvos de maiô para ser juízes desse jogo. Tomara que o apito final seja feliz. Empate não serve. Derrota nem pensar. Só serve a vitória ! Clara e nítida ! Tipo 6 a 1 ! Fora disso o time volta pra casa de mão abanando e aí Deus livre o Brasil que todo mundo sabe é muita saúva. E como bem falou Auguste de Saint-Hilaire (1779-1853) há uma eternidade atrás bem antes do Mário de Andrade:

“Ou o Brasil acaba com a saúva, ou a saúva acaba com o Brasil”